Premier réveil très matinal de l'année, à 4 heures, de manière à avoir partiellement digéré à l'heure du départ. Une routine connue, qui me fait chaque fois moins peur :-)
Ce matin, il faisait froid. Nous avons donc décidé avec Barbara, de faire en voiture les 5 kilomètres de descente entre notre studio et la la ligne de départ. Une très bonne idée, histoire de ne pas avoir à remonter après la course :'-)
De mon côté, 25 minutes de rouleau pour me réchauffer gentiment et mettre les jambes en route. Nous sommes sensées nous rendre dans les blocs de départ 30 minutes avant le coup d'envoi. En théorie 6h40. Mais comme nous sommes tout devant et que nous serons appelées, cela me semble vraiment trop tôt. J'y vais donc vers 6h50, encore largement dans les temps.
20 minutes à patienter avant de nous élancer. Dès le début, je vois les premières partir trop vite. Je trouve un rythme qui convient à ma forme du jour et attaque la première côte. Il y en aura quatre. En soit pas sorcier. Sauf qu'il s'agit de chemin blanc glissant, super raide, sans grippe. Un effort régulier sans relâche (pas moyen de se mettre en danseuse) de 45 minutes environ chaque fois.
J'arrive 25e au sommet de la première montée. Nous sommes encore quelques unes à être assez groupées. Une belle descente me permet de revenir progressivement sur 4 concurrentes. Je me lance dans la deuxième ascension. Nous avons plus ou moins le même rythme avec les filles autour de moi. Je pense pouvoir les avoir techniquement et à l'usure. Je ne m'excite donc pas plus.
Quelques gros coups de cul et nous atteignons une deuxième descente qui tappe à souhait. Comme prévu, je me retrouve seule devant au départ de la troisième bosse. Je me retourne de temps en temps, personne en vue pour un moment. Je vois une concurrente à quelques minutes devant moi. Je m'accroche. Mais cette nouvelle montée est aussi raide, peu roulante et interminable que les autres. Je fatigue. Petit coup de baisse de moral. Qu'est-ce que je fous ici ? Un gel ... et ça repart :-) J'ai deux filles aux fesses mais même si l'écart se restreint, je bascule avec un peu de marge dans la troisième descente. Sans gros soucis, j'arrive au bas de la dernière difficulté du jour. Je ne suis pas sûre de pouvoir qualifier cette portion de parcours de chemin. Il me semble parfois être sur une échelle !!! Une des filles fait mine de revenir. Je tiens le coup. Nous dépassons une autre concurrente en bout de course et j'arrive en haut avec 20 mètres d'avance. J'ai tenu !!! Maintenant, 10 kilomètres de descente. A fond les manettes. Personne ne me reverra plus.
Au final, une nouvelle bagarre contre moi-même, possible uniquement par gôut de donner le meilleur et de finir le plus devant possible. Merci à toutes mes concurrentes qui m'aident chaque fois à me surpasser
