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MB Race

Samedi 6 juillet 2019 à Mégève, France


2e au Scratch Dames
70km, en 5h07'04''

 


Le contraste était trop grand pour garder mon titre, mais je  ne peux qu'être très heureuse d'une nouvelle 2e place en coupe du monde marathon. Cristina Nisi était trop forte, et moi pas complètement à mon affaire peut-être.

En trois jours, je suis passée :

  • d'une Trans de 55 minutes, à une course de plus de 5 heures. 
  • D'un public nombreux, à quelques atroupement enthousiastes dans les localités
  • D'un tempo soutenu, à un rythme de longue distance
  • D'une ambiance de défis entre coureurs, à une journée de défi contre soi-même. 
  • D'une course du soir, à une course du matin

Et la tête n'a pas été complètement au rendez-vous. 

C'est après une toute petite nuit agitée que je me réveille à 3h du matin pour avaler mon déjêuner. Je le fais encore dans la nuit, assise sur mon lit, pour ne pas réveiller Barbara qui peut se permettre de manger un peu plus tard et qui profite d'un peu de sommeil en plus. Les préparatifs sont rôdés, je me rends sur le lieu de course avant 5h, échauffement de 25 minutes sur mon rouleau et départ à 6h. C'est tôt, mais nécessaire pour le bon déroulement de la journée de chacun. Le parcours retenu par l'UCI pour les dames est de 70km. Mais pour les hommes, il faut couvrir 140km et il faudra plus de 16 heures au dernier populaire pour couvrir la distance !!! Un truc de malade. 

En ce qui me concerne, j'estime ma course à moins de 6h. Je démarre bien, attentive à ne pas perdre de temps bêtement au départ. Je suis rapidement dépassée et lâchée par Cristina Nisi, leader actuelle de l'Alpine Cup. Elle n'est pas plus grande que moi et doit peser 40kg toute mouillée. A tel point que 9 spectateurs sur 10 ne l'ont pas vue passer. Michele Wittlin prend également rapidement de l'avance, mais j'arrive à la garder en visuel une bonne partie de la première montée. J'ai l'impression de me rejouer le scénario de l'an passé ou j'avais bagarrer pour la garder en vue les deux premières heures de course.

Je suis 3e au sommet de la première longue bosse. Comme à mon habitude, je fais une très jolie descente. Je suis de plus en plus confiante et détendue, ce qui améliore la fluidité et me permet d'aller assez vite. Je rattrappe l'Italienne juste avant l'arrivée dans la vallée suivante. Elle n'est vraiment pas très habile dans les racines. Par contre, à peine le début de l'ascension suivante, la voilà partie comme une fusée. Rien à faire. Je trouve un rythme, me disant que 3e c'est déjà bien. Un peu trop facile à satisfaire. Les hommes autour de moi sont très calme. Nous avons fait 30 kilomètres, à eux, il en reste 110. Je comprends donc qu'ils ne s'excitent pas, mais cela n'aide pas à me transcender. Surtout que depuis quelques jours, mon ventre ne va à nouveau pas fort. J'ai les boyaux tous ballonnés, un point de côté et passablement de mal à souffler. 

Malgré tout, j'avance et aperçois Michèle devant. Elle est en jaune fluo, facile à tracer. Et elle a câlé. Je la passe rapidement et m'échappe sans difficulté. Nous sommes à mi-course. Je continue sur mon même rythme trop plan-plan, espérant intérieurement que la descente sera assez longue et technique pour revenir une nouvelle fois sur Cristina. 

Un beau voeux, qui en restera un. Je lui reprends certes 4 minutes sur la dernière heure de course, mais il en aurait fallu le double pour être devant. Une autre fois peut-être, quand je saurai être plus performante dans les ascensions. 

Ceci étant dit, la course était magnifique. Les heures sont passées très vite, sur un parcours varié et ludique. Et tout ça sous le soleil. Et l'avantage de partir tôt, c'est que je n'ai pas eu le temps d'avoir trop chaud. 

Place maintenant à quelques sérieux blocs d'entraînement pour arriver en grande forme sur la deuxième moitié de saison. 

Bel été à tous

 


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